Skip to main content

août 2022

Artiste plasticienne, Soazic Guézennec, est originaire de Locquirec. Après des études aux Beaux-Arts de Cergy Paris, elle vit à Berlin. Ici, en Bretagne, pour concrétiser sa réflexion sur le thème de l’éphémère, le travail du temps qui transforme une roche dure, elle peint à l’argile sur des rochers. « Sur l’estran, je choisis des rochers en schiste pour leurs couleurs sombres qui contrastent avec les tons dorés ou ocre de l’argile. Je fais ressortir les strates qui sont les marques du temps à l’échelle de la planète. Mais je souhaite que mon travail soit éphémère, dès que la mer monte, tout disparaît. »

Sur le site de Traon Nevez (Dourduff-en-Mer), ce jeudi, à partir de 18 h, le public est invité à découvrir l’exposition « Aquarelle des pierres », une reproduction sur des pierres du travail réalisé sur des rochers. « Le but est de susciter l’interrogation, de partager la mémoire des pierres, leurs histoires. » Une vidéo sera aussi présentée pour expliquer la formation de l’argile.

article de ouest france

Une exposition sous le signe de l’éphémère, hier soir à Traon Nevez (baie de Morlaix) où Soazic Guezennec était en résidence au cours du mois d’août.
Ephémère, comme l’argile que l’artiste prélève sur place au gré de ses incursions le long des côtes, pour en orner les roches de mystérieux signes semblant entrer en résonance avec des temps immémoriaux. Des roches in situ que les marées nettoieront rapidement et dont il ne restera que la trace photographique ainsi que celle d’une captation vidéo offerte à nos regards. Et puis aussi, des roches beaucoup moins imposantes, autant empruntées qu’empreintées provisoirement, pour les besoins de son installation, et qui seront bientôt restituées aux lieux originels.
Ephémère comme le temps de cette seule et unique soirée de monstration, à l’abri d’averses tropicales incitant à l’échange prolongé, un verre à la main.

Echappant à cette temporalité furtive, les carnets de voyage en tissu de l’artiste nous racontaient des histoires hautes en couleur(s)…

Laurence Mermet